kami
A PROPOS / ABOUT

Au commencement, l’arbre. Un arbre vénéneux de la famille des sumacs donc on retrouve les premières traces il y a plus de dix mille ans dans l’île d’Hokkaido au nord du Japon. Puis la sève, extraite de cet arbre et qui deviendra laque après un processus d’évaporation de l’eau et de filtration des impuretés. Les Japonais ont donné le même nom à l’arbre et à la laque, preuve que l’origine naturelle de cette laque végétale est d’une importance capitale pour eux : urushi.

In the beginning, the tree. A poisonous tree of the sumac family, the first traces of which were found over ten thousand years ago on the island of Hokkaido in northern Japan. Then the sap, extracted from this tree, which becomes lacquer after a process of water evaporation and filtration of impurities. The Japanese have given the same name to the tree and the lacquer, proof that the natural origin of this plant-based lacquer is of the utmost importance to them: urushi.

 

Utilisée dès l’Antiquité comme adhésif et vernis sur une grande variété de supports – papier, bois, métal, céramique, verre – la laque urushi a progressivement basculé vers une fonction plus décorative grâce l’ajout de pigments colorés. Son utilisation s’est propagée jusqu’à tenir une place très importante dans la vie quotidienne des Japonais, dans des applications aussi variées que des éléments d’architecture de temples ou des objets usuels comme des bols.

Used since ancient times as an adhesive and varnish on a wide variety of supports - paper, wood, metal, ceramics, glass - urushi lacquer gradually shifted to a more decorative function thanks to the addition of colored pigments. The use of urushi lacquer spread to play an important role in Japanese daily life, in applications as varied as architectural elements in temples and everyday objects such as bowls.

 
 

La collection KAMI explore la technique de la laque urushi dans une série de pièces de mobilier – tables, consoles, armoires – et de luminaires. Obtenu par la répétition de deux gestes, le polissage du support d’un côté et l’ajout de couches successives d’urushi de l’autre, le laquage requiert un très grand savoir-faire. La recherche s’est précisément concentrée sur une série d’expérimentation autour de ce processus, afin de créer des finitions qui jouent avec la transparence, le relief et les interactions entre la matière et son support. Les formes volontairement arrondies des pièces utilisent la brillance de la laque pour accrocher la lumière.

The KAMI collection explores the urushi lacquer technique in a series of furniture pieces - tables, consoles, cabinets - and lighting fixtures. Obtained by repeating two gestures, polishing the support on one side and adding successive layers of urushi on the other, lacquering requires great skill. The research focused on a series of experiments around this process, to create finishes that play with transparency, relief and the interactions between the material and its support. The deliberately rounded shapes of the pieces use the brilliance of lacquer to catch the light.

 

Certains modèles de la collection de mobilier KITAYAMA présentée en 2016 et enrichie en 2022 ont été déclinés en laque. L’utilisation de l’urushi sur le cèdre Kitayama, espèce qui ne pousse que dans les forêts au nord de Kyoto, apporte un regard nouveau sur cette matière et souligne sa texture naturellement bosselée. Une autre technique typiquement japonaise, celle de la mise en forme de l’étain, vient compléter cette collection sous forme d’abat-jours pour des lampes de table.

Some models of the KITAYAMA furniture collection, presented in 2016 and expanded in 2022, are now available in lacquer. The use of urushi on Kitayama cedar, a species that grows only in forests north of Kyoto, gives the material a fresh look and emphasizes its naturally bumpy texture. Another typically Japanese technique, pewter shaping, completes the collection in the form of lampshades for table lamps.

 

Avec la collection KAMI, Garnier & Linker souhaitent enrichir leurs échanges avec l’artisanat Japonais dans la lignée des riches collaborations passées, que ce soit l’apprentissage de Jean Dunand auprès du laqueur Seizo Sugawara ou les collections croisées entre la France et le Japon que Charlotte Perriand a imaginé dès les années 1940.

With the KAMI collection, Garnier & Linker wish to enrich their exchanges with Japanese craftsmanship, following in the footsteps of rich past collaborations, such as Jean Dunand's apprenticeship with lacquerer Seizo Sugawara, or the crossed collections between France and Japan that Charlotte Perriand imagined from the 1940s onward.

 

Photography by Julien T. Hamon, Set Design by Charlotte de la Grandière.